Galerie virtuelle de angelisa
Photo présentation

Mes travaux artistiques, commencés il y a une dizaine d'années dans le flou le plus total, se regroupent maintenant en deux catégories qui, au fil du temps, se mêlent de plus en plus : Encres Colorées et Collages Petits Habits.

J'ai débuté par les encres de couleur, sur papier humide pour ne pas contrarier leur libre évolution. Parce que l'encre, c'ests toute la force et le surprenant d'un voyage au bout de soi, les mystères de l'ombre et de la lumière, c'est tout ce que l'on maîtrise mal, c'est le sang, c'est la vie.

Mes encres se situent entre art informel (dans le sens d'une peinture sensorielle, où les vibrations des couleurs sont prépondérantes), surréalisme (dans la mesure ou je privilégie l'intervention de l'inconscient dans l'oeuvre, de l'irrationnel et du hasard), et peinture gestuelle.

Mais si j'aime la fluidité des encres, j'apprécie aussi la richesse des collages. Car l'assemblage de matériaux tels que papiers divers, fils, bouts de chiffons brûlés, cartons, coulures de cire, poudres d'or et de cuivre, fil de fer, etc, présente une richesse sans barrage où l'esprit peut voyager à sa guise, gardant sa capacité à entrer et sortir du tableau tout à son aise. Outre qu'ils sont une -parfois douloureuse- mise en lumière de souvenirs liés à l'enfance, j'aime les habits car ils sont des peaux tombées de nous, des mues que l'on abandonne jour après jour et que le temps disperse. Ils sont imprégnés de notre odeur, de nos idées, de notre façon d'être et d'appréhender la vie. On aime les habits que l'on porte, on les a choisi, ils couvrent notre corps et font corps avec notre moi intérieur, ils racontent une histoire, la nôtre.
En ce qui les concerne,je privilégie le ressenti malgré leur perception. On contemple et viennent les émotions. C'est à ce moment-là que le tableau nous appartient, qu'une relation intime s'est créée entre lui et nous. Il n'est donc pas étrange que, depuis quelque temps, je colle mes petits habits sur des fonds fluides et encrés où ils ont l'air de planer, de bouger au souffle d'un vent imaginaire. Chaque tableau réalisé porte en lui une atmosphère particulière et, à travers elle, une histoire.
Les brûlures sur les papiers utilisés sont une volonté de briser les choses lisses et intactes, d'y marquer une empreinte. Elles sont aussi le vieillissement, la noirceur des sentiments de l'âme humaine, le refus d'accepter les choses établies, elles sont la rébellion. Il arrive que mes petits habits descendent des tableaux et apparaissent en 3D, jetés sur des mannequins de papier mâchés, donnant une autre vision de ma démarche artistique, la complétant.
En place du terme "peinture", j'emploierai celui de "création". Elle est une philosophie, une thérapie, une volonté d'être, une écriture, une compagne de vie. D'autres présentations de vêtements sont en cours de réalisation, laissés à l'air libre et acrochés sur des cintres en simple fil de fer. Plus les jours passent, plus je rejette l'encadrement, l'enfermement. Mon travail évoluera désormais dans ce sens...